Le 29 janvier et après ? Lettre des personnels du collège de la Vaucouleurs aux organisations syndicales de l’éducation

Aux organisations syndicales de l’éducation :
 FSU, SNES, SNUIpp
 SE - UNSA
 SGEN-CFDT
 CGT
 SUD éducation
 CNT-FTE
 FO
 Coordination nationale de Lyon du 24 janvier

L’idée de ce courrier nous est venue à l’occasion de notre heure mensuelle d’information syndicale.

En effet, dans le cadre de la préparation de la journée de grève du 29 janvier, une double évidence s’est imposée à nous :

Oui, nous serons massivement en grève le 29 janvier, parce que les attaques dont sont victimes l’école et ses salariés méritent que nous nous mobilisions, comme nous l’avons déjà fait le 20 novembre, comme nous l’avons fait pendant trois semaines dans notre établissement, il y a un an, pour s’opposer aux suppressions de poste, comme nous le faisons de manière régulière depuis de nombreuses années...

Pourtant, nous pensons également que cette journée est loin de répondre aux enjeux actuels et aux aspirations des salariés de l’éducation. Qui peut en effet croire que le gouvernement cèdera à l’issue de cette journée ? Si nos revendications sont légitimes, comme nous le pensons, si elles sont portées par des milliers de collègues, comme nous en sommes convaincus, alors il est de la responsabilité de chacun - et donc de nos organisations syndicales - de tout mettre en oeuvre pour les faire aboutir.

Journée « d’action » après journée « d’action », nous constatons au contraire que tel n’est pas le cas : en étalant dans le temps les mouvements de mobilisation, en limitant ceux-ci à des démonstrations ponctuelles de 24 heures, en refusant d’utiliser tous les moyens à notre disposition (examens, orientation...), c’est la démobilisation qui gagne les collègues, avec le sentiment croissant, jusque dans les rangs des plus motivés, de l’inefficacité de nos modes d’action.

En conséquence, nous lançons cet appel à une véritable mobilisation d’ampleur pour mettre un coup d’arrêt définitif à la politique de casse du service public d’éducation. Cela passe par un mouvement qui se dote de tous les moyens pour réussir et qui ne craint pas de s’inscrire dans la durée jusqu’à la satisfaction de nos revendications. Le véritable combat commence bien le 29 au soir et nous comptons y prendre toute notre place, avec le soutien de tous ceux qui luttent pour une éducation émancipatrice.

Les personnels du collège de la Vaucouleurs, Mantes-la-Ville (78)

Notre réponse :

SUD Education 78 est d’accord sur le constat de l’inefficacité des journées d’action ponctuelles et nous luttons également pour construire un vrai mouvement de revendications, dans l’éducation nationale et plus largement en interprofessionnel.

SUD Education 78 s’engage également à relayer et à soutenir toutes les actions issues des personnels qui sont la seule base de la légitimité.