Appel de la Coordination Lycéenne d’Ile de France du 14 avril

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- Appel à rassemblement devant le rectorat de Paris, mercredi 16 avril à 15h30.

- Appel à une coordination nationale le samedi 19 avril à Paris.

- Appel à une journée de grève et de manifestation nationale le mardi 6 mai.

Nous, lycéens représentants de 36 lycées d’Ile de France, appelons l’ensemble des lycéens à amplifier la mobilisation contre la casse de l’Education.

Nous nous battons contre les suppressions de postes dans l’Education
Nationale, et contre la mise en place d’une éducation à deux vitesses.
Nous refusons la division entre « lycées d’élite » (avec beaucoup de
profs et d’options) et « lycées poubelles » (avec ce qui reste,
c’est-à-dire presque rien !). Nous nous battons pour un même droit à
l’éducation, dans tous les quartiers, dans toutes les régions.

Nous revendiquons :
- 
Rétablissement des 11 200 postes dans l’EN ; 25 élèves par classes dans
les lycées généraux et dédoublement des classes en lycées pro.
- Maintien des BEP et des Bac Pro en 4 ans.
- Maintien de toutes les options.
- 
Non à l’éducation à deux vitesses, aucune application des mesures du
rapport Pochard qui renforce les inégalités entre établissements avec
un financement au mérite.
- Non à la destruction des services publics.
- Respect des droits des lycéens, notamment en matière de droit à
l’expression et à l’organisation.

Le mouvement qui a commencé il y a plusieurs semaines prend de plus en plus d’ampleur. Le 10 avril, nous étions 40 000 à manifester à Paris, et 80 000 dans tout le pays.

Pour amplifier la mobilisation dans tous les lycées déjà mobilisés, nous devons réunir les lycéens en Assemblées Générales. Cela permet de discuter du mouvement, des
revendications et de décider ensemble des moyens d’action. Cela permet aussi d’entrainer plus de lycéens dans la mobilisation.

Pour mettre le gouvernement sous pression et étendre le mouvement, la grève est le seul moyen. Par les débrayages et les blocages, nous devons stopper les cours, nous réunir et nous mobiliser. Débrayages et blocages ne sont pas des fins en soi, ils doivent être un moyen pour être plus nombreux en AG ou en manifestation. Les manifs sont fondamentales, car elles permettent de populariser le mouvement et de montrer notre force.

Le temps dégagé par les blocages et les débrayages doit nous servir pour étendre le mouvement, pour aller populariser la grève sur les autres lycées du quartier et pour structurer le mouvement localement.

Le gouvernement et les administrations des lycées cherchent à stopper le
mouvement par tous les moyens possibles. Partout, la police joue la
carte de la provocation pour arrêter les leaders locaux. Dans les
lycées, les administrations utilisent aussi la répression pour faire
taire les lycéens (appels aux parents, exclusions temporaires ou
définitives). Nous condamnons toutes les formes de répression contre le
mouvement. Notre lutte est légitime, on ne nous fera pas taire !

Face à la politique du gouvernement qui s’attaque à nos droits, nous devons
répliquer par un mouvement de toute l’Education Nationale, lycéens,
enseignants, personnels et parents d’élèves.
Cette politique
s’attaque aux profs et aux lycéens, mais aussi à l’ensemble des jeunes
et des salariés. Ce mouvement doit être le premier pas d’un mouvement
d’ensemble de tous les jeunes et les salariés qui seul pourra stopper
cette politique.

Nous appelons à un rassemblement devant le rectorat de Paris, mercredi 16 avril à 15h30.

Nous appelons à une coordination nationale le samedi 19 avril à Paris, pour réunir les lycéens mobilisés du plus de villes possibles, et nous fixer des perspectives communes.

Nous appelons dès maintenant à une journée de grève et de manifestation nationale le mardi 6 mai.

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