23 mai : manif Aesh 17 h 30 mairie des Mureaux

Rendez-vous à tou.tes les Aesh et leurs soutiens - collègues, familles, etc. - pour un rassemblement dans le cadre de la journée nationale intersyndicale d’action et de grève des Aesh.

Nous sommes Accompagnant·es d’Élèves en Situation de Handicap en PEC CUI, CDD et CDI.

Nous travaillons dans les écoles, les collèges, les lycées, nous accompagnons les élèves en situation de handicap dans leur parcours scolaire. Nous sommes le maillon fondamental à l’inclusion scolaire de ces élèves.
Pourtant, nous ne sommes pas reconnu·es : nous sommes payé·es des salaires de misère (par exemple 843 euros pour 28h hebdomadaire ; la grande majorité d’entre-nous est à temps partiel imposé et vit sous le seuil de pauvreté), nous n’avons pas de statut stable, nous n’avons pas de formation adaptée, nous ne sommes pas inclus·es dans la communauté éducative et pédagogique. Nos collègues en contrat de droit privé (PEC CUI) se voient menacé-es de ne pas être renouvellé-es.

Avec les projets de pôle de regroupement des AESH (Pôle Inclusif d’Accompagnement Localisé) et le multi-employeur, le gouvernement prévoit de renforcer notre précarité : nous devrions accompagner de plus en plus d’élèves pour de moins en moins d’heures, nous travaillerions à la fois pour l’éducation nationale dans les écoles et établissements, pour les collectivités territoriales sur le temps périscolaire, voire pour les familles à domicile.

Ces projets sont néfastes et ce n’est pas ce dont ont besoin les élèves en situation de handicap, leurs familles et les personnels de l’éducation nationale. À travers ces projets c’est l’école inclusive qui est attaquée. Nous les refusons en bloc.

Nous pensons au contraire qu’un meilleur statut des accompagnant-es permettrait une école plus inclusive.
Au mois de mai, organisons-nous

Nous revendiquons

La titularisation sans condition de diplôme, de formation ou de nationalité de tou·tes les AESH actuellement en poste quelque soit le type de contrat (PEC CUI, CDD, CDI), par la création d’un corps de fonctionnaire ;
Le changement du nom de notre métier en celui d’Éducateur·trice Scolaire Spécialisé·e, valorisant ainsi nos compétences, et notre rôle pédagogique et éducatif ;
À l’entrée dans le métier, une formation d’un an rémunérée à l’ESPE ;
Un salaire à 1700€ net pour un temps plein et un avancement à l’ancienneté tenant compte de toutes les années déjà effectuée quelque soit le type de contrat ; l’attribution de la prime REP ;
Un temps plein à 28h dont 24h maximum d’accompagnement auprès des élèves, le reste des heures étant dédiées aux réunions, à la concertation, à la préparation et à la formation ;
Une formation continue avec une offre adaptée, sur temps de travail et sans obligation, et des temps d’analyses de pratiques professionnelles ;
Concernant l’affectation : la suppression des mentions « individuelle » et « mutualisée », pas plus de deux élèves en accompagnement (respect des notifications horaires de la MDPH), pas d’affectation sur plus de deux écoles ou établissements, et pas plus de deux accompagnant·es pour un·e même élève ; pour les AESH CO une affectation sur une seule ULIS ;
La création d’un corps de remplacant-es AESH ;
La suppression de toute forme d’évaluation hiérarchique.

Nous exigeons dès maintenant

Le passage de tou-tes les collègues actuellement en contrat PEC-CUI dans un contrat CDD de droit public ;
Que l’ensemble de la formation initiale, à l’exception des analyses de situations professionnelles, soit faite avant la prise de poste, de manière regroupée et sur des horaires correspondant aux plages de travail effectif ;
Qu’il ne nous soit pas affecté plus de deux élèves ;
Que l’on soit consulté pour les procédures d’affectation, que les vœux émis soient respectés, qu’il n’y ait pas de changement imposé d’affectation sans raison valable en cours d’année ;
Que dans nos emplois du temps soit prévu du temps de concertation et de préparation hebdomadaire ;
Que soit remis à tou-tes les AESH à chaque début d’année une brochure papier regroupant les informations importantes : références juridiques de nos contrats, droit à la formation, organigramme et contact utiles au rectorat, etc. ;
Que nos salaires soient versés à temps, qu’en cas de problème nous soyons averti-es en amont, qu’un dispositif d’urgence soit mis en place, que nos fiches de paye nous parviennent dans les temps.

Contact precaires.education chez riseup.net