Un véritable plan social dans l’Education !

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Près de vingt mille non titulaires ont été « virés » de l’Education Nationale depuis trois ans. 5.000 postes de fonctionnaires ont été supprimés cette année, 15.000 suppressions supplémentaires sont prévues pour l’année prochaine, dont 7.000 dans l’Education nationale. Sans parler des postes qui sautent à tour de bras en raison des réductions de DGH, des fermetures de classes et autres « rationalisations » de cartes scolaires qui déplacent les personnels comme des pièces détachées en surchargeant les classes et en réduisant les choix pédagogiques au niveau local.

Si on ajoute à tout cela la décentralisation qui vise à rendre plus flexibles les personnels ATOSS et à faciliter la privatisation des cantines et du nettoyage, c’est à un véritable plan social que l’on assiste, selon une logique purement comptable qui ne tient aucun compte des missions assurées par les personnels dans l’intérêt de tous.

Le premier ministre n’a pas manqué récemment d’afficher son mépris pour les fonctionnaires, assimilés à des « moules accrochées au rocher » - remarque cocasse de la part de quelqu’un qui doit tout à la fonction publique et s’est surtout préoccupé, lors du désaveu de la population à l’égard du CPE, de préserver son propre pouvoir.

Cet acharnement idéologique contre la fonction publique, qui va de pair avec une complaisance éhontée à l’égard des intérêts patronaux, ne sert pas la population : bien au contraire, elle cherche à réduire les services publics qui sont dus à la population pour enrichir une petite minorité déjà privilégiée.

Il est grand temps que la population se réapproprie son bien commun et mette un coup d’arrêt à cette spoliation organisée.