Grève le mardi 15/02, rassemblement 11h Ass.Nat., manif 14h République...

EDUCATION : CONTRE LA POLITIQUE REGRESSIVE DE M.FILLON

CONTRE LA POLITIQUE REGRESSIVE DE M.FILLON

Le samedi 12 février 2005, à 12h12, Sud éducation 78 a appelé à un rassemblement devant la mairie de Mantes-la-Jolie pour interpeller le Maire et le Député sur la politique scolaire régressive du gouvernement et ne pas rester passifs avant la présentation du projet de loi d’orientation de l’école à l’Assemblée Nationale le mardi 15 février.

Nous appelons également les personnels de l’Education Nationale à faire

GREVE le mardi 15 février,

à se rassembler le 15 février à 11h devant l’Assemblée Nationale à Paris, à rejoindre la manifestation qui aura lieu à 14h à République, et à participer à la "nuit blanche" organisée par le SNEP-FSU (profs d’EPS) à la Bastille à partir de 18h.

12 raisons de se mobiliser

1- FERMETURES DE CLASSES : De nombreuses fermetures de classes sont annoncées pour l’année prochaine dans les écoles primaires, collèges et lycées ; conséquence : des classes plus chargées, des conditions d’enseignement dégradées, et les possibilités pédagogiques réduites.

2- SUPPRESSIONS DE POSTES : De nombreux postes de professeurs et de surveillants sont supprimés pour la rentrée prochaine (250 postes en moins dans l’académie de Versailles), aux dépens de l’encadrement et de la sécurité des élèves, de la stabilité des équipes, et au mépris de l’investissement des personnels dans leur établissement.

3- SUPPRESSION DE FORMATIONS ET D’OPTIONS : Dans les lycées, les options et filières proposées aux familles sont de plus en plus réduites. Quel pourra être le choix des élèves ?

4- FRAGILISATION DE LA MATERNELLE par le BO du 30 septembre 2004 qui supprime la formulation explicite du droit des parents à ce que leur enfant puisse être scolarisé à trois ans au plus près de leur domicile.

5- DEMANTELEMENT DU SYSTEME DE REMPLACEMENTS : M. Fillon annonce dans sa loi d’orientation l’organisation de remplacements en interne, en heures supplémentaires, à raison de 72h par an par professeur ; après avoir assèché les réserves de titulaires remplaçants, il organise une surcharge de service (annualisée !) pour les profs sur place, bien loin de toute logique pédagogique (pour les élèves, cela relèvera plutôt de la garderie improvisée).

6- BANALISATION DU CONTROLE CONTINU : La loi d’orientation accorde une place plus grande au contrôle continu pour le baccalauréat, ce qui créera une inégalité du diplôme en fonction du lieu d’obtention. Le bac de Mantes n’aura sûrement pas la même valeur par exemple que le bac de Versailles...

7- ABUS D’« APPRENTISSAGE » ET D’« ALTERNANCE », présentés comme des solutions miracles, alors même que des classes de pré-apprentissage sont fermées (à Mantes la Ville par exemple). Tandis que le marché de l’emploi exige une plus grande qualification et une capacité d’adaptation à des changements de carrière, le ministre propose un retour en arrière vers des formations minimales et courtes, censées être en bonne partie assumées par le privé qui n’en veut souvent pas (difficulté actuelle à trouver des stages appropriés, problèmes de discrimination).

8- ORIENTATION PRECOCE PAR LA NEGATIVE VERS LE PROFESSIONNEL, comme voie de délestage et de gestion des problèmes scolaires.

9- « AUTONOMIE DES ETABLISSEMENTS » avec des "enveloppes globales" insuffisantes (voir l’exemple des universités), obligeant à choisir entre des investissements en matériel ou en personnel (des ordinateurs ou un prof ?)

10- DECENTRALISATION DES T.O.S. : Les personnels TOS doivent être transférés aux départements et aux régions, au prix d’une dégradation de leurs conditions de travail (déjà difficiles) ; cela incitera les collectivités territoriales à augmenter les impôts locaux, et à sous-traiter progressivement au privé leurs missions (nettoyage, cantine...) ; le public devra alors payer plus cher des prestations moindres.

11- DISSIMULATION DE POLITIQUE en multipliant, en marge du discours édifiant de la loi d’orientation, le recours à des décrets pour faire passer par petites touches une politique néfaste au système d’éducation public à l’insu de la population.

12- DENIGREMENT, DEVALORISATION ET CONTRACTION DOGMATIQUE DE L’EMPLOI PUBLIC, qui assure pourtant des missions indipensables à la population, avec des ambitions égalitaires et sociales pour tous les élèves, quel que soit l’endroit.

En ce sens, les problématiques du public rejoignent celles du privé, où les travailleurs subissent une dégradation constante de leurs droits et de leurs conditions de travail.